LE BEAU MONDE

Alice, 2O ans, issue d'un milieu modeste, qitte sa ville natale pour étudier le broderie à Paris. Elle y rencontre Antoine, fils d'une riche famille bourgeoise, dont elle tombe amoureuse.

Ce récit initiatique met en scène une jeune fille qui se construit, se heurtan à une barrière sociale et à ses propres défauts. Ana Girardot est d'une merveilleuse délicatesse et donne au personnage d'Alice, sensible mais forte, une intense finesse extrêment attachante. Sa vie amoureuse et étudiante est jalonnée d'instants de silence et d'observation que les autres comprennent comme un manque de personnalité. Ce sont pourtant ces moments de retrait et de contemplation du monde qui permettront à Alice de trouver peu à peu les mots afin d'exprimer ce qu'elle ressent. Un film qui traduit en toute subtilité et douceur un apprentissage social et sentimental, un épanouissement parfois douloureux et un rien enchanté.

Vous l'aurez compris, le jeu d'Ana Girardot m'a particulièrement touché. Elle parvient à exprimer à l'écran toute la sensibilité de la vie intérieure d'Alice qui, freinée par un manque de confiance en elle, est craintive face à ce monde étranger et fascinant dans lequel elle est projetée. C'est sa démarche artistique qui lui permet finalement de se découvrir elle-même en traduisant et extériorisant ce qu'elle éprouve.

photographies : web

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